De nos jours, l’obésité est considérée comme une épidémie mondiale. Selon l’OMS, l’obésité se caractérise par « une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». L’excès de graisse résulte d’un déséquilibre entre apport alimentaire et les dépenses énergétiques. Un individu est considéré comme obèse lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30.

Facteur de l’obésité :

1. Les facteurs biologiques 

  • Origine génétique : forte probabilité qu’un enfant ayant un parent obèse le devienne également
  • Problèmes endocrinologiques comme des dérèglements hormonaux ou glandulaires
  • Age : baisse de la masse musculaire quand l’âge avance donc les besoins énergétiques sont moindres d’où le risque d’obésité

2. Les facteurs comportementaux

  • Une alimentation déséquilibrée trop riche et le grignotage favorisent le stockage du surplus sous formes de graisses
  • Hygiène de vie : sédentarité, manque d’activité physique dû au développement des jeux vidéo, de la télévision et du transport
  • Arrêt du tabac
  • Régime amaigrissant
  • Le stress et l’anxiété

3. Les facteurs environnementaux

  • Environnement familial : de moins en moins de repas pris en famille, plus de plats préparés, modèle alimentaire parental déstructuré (séparations, enfant unique)
  • Stratégies des industries agroalimentaires : publicités qui donnent envie, distributeur d’en-cas ou boissons, promotions…
  • Le rythme de vie pousse à consommer des plats préparés contenant des graisses et des sucres cachés. On a plus le temps pour faire la cuisine, après la journée de travail et les enfants il est difficile de caser une heure pour cuisiner, l’industrie agroalimentaire propose des solutions efficaces et rapides mais qui ne sont pas saines.

4. Les facteurs sociaux

  • L’augmentation de l’obésité va de pair avec l’augmentation des inégalités sociales selon la HAS (Haute autorité de santé)
  • Coût élevé de l’alimentation « saine » comme les fruits et légumes
  • Manque d’éducation sur la santé
  • Manque d’accès aux soins

Conséquences: 

Le risque de mortalité est augmenté, d’autant plus que l’obésité est sévère et précoce. Les risques de maladie associés dépendent de l’âge et des pathologies déjà présentes. Ce sont :

☠ Le diabète non-insulino dépendant ;
☠ Les maladies cardiovasculaires y compris l’hypertension artérielle ;
☠ Prédisposition aux cancers 

☠ Les problèmes respiratoires et notamment l’apnée pendant le sommeil ;
☠ Les problèmes rhumatologiques, arthrose au niveau des hanches, des genoux etc…;
☠ Les problèmes de métabolisme, notamment des lipides sanguins ;
☠ Les anomalies hormonales ;
☠ Les calculs de la vésicule biliaire ;
☠ Les problèmes veineux et de peau ;
☠ Les risques plus importants en cas d’opération chirurgicale.
☠ Des répercussions sociales et psychologiques
☠ Sur le plan psychologique et social l’obésité représente une gêne fonctionnelle dans la vie de tous les jours. Elle crée des difficultés à l’embauche et de fréquente mise en invalidité pour raisons médicales. Elle est source de discrimination sociale chez l’adulte comme chez l’enfant et entraîne souvent une dépression et peut mener au suicide.

Les solutions :

1. Modifier son habitude alimentaire

Un des principaux objectifs est la perte de poids. La nutrition est évidemment une partie centrale de la prise en charge du patient. Les conseils nutritionnels agissent sur le rythme alimentaire, sur la répartition des nutriments et la densité calorique de l’alimentation. L’objectif est d’instituer de nouvelles habitudes alimentaires en limitant les interdits, en diversifiant les apports et en réduisant la densité énergétique des aliments, tout en prenant en compte les traditions, les goûts et les possibilités économiques du patient. Un nutritionniste ou un diététicien peut aider le patient à adopter de nouvelles habitudes. 

« Bien manger, c’est adopter une alimentation variée et équilibrée, c’est-à-dire manger de tout mais en quantités adaptées. Cela consiste à privilégier les aliments bénéfiques à notre santé (fruits, légumes, féculents, poissons, viande…), et à limiter la consommation de produits sucrés (confiseries, boissons sucrées…), salés (gâteaux apéritifs, chips…) et gras (charcuterie, beurre, crème…). » ( source manger bouger )

2. Pratiquer une activité physique

L’activité physique est très bénéfique. Plus que l’intensité de l’effort, c’est surtout la régularité qui compte et il est recommandé de réaliser au moins 30 minutes d’exercice physique tous les jours : marche à pied, activités sportives (vélo, course à pied, etc.), tâches domestiques, etc. Il est important de se fixer des objectifs réalistes et d’augmenter progressivement la durée quotidienne d’exercice physique jusqu’aux 30 minutes.

3. Traitements médicaux

Des médicaments empêchent le stockage des graisses, mais certains provoquent des effets secondaires importants.
Les coupe-faim ont été retirés du marché pour leur dangerosité.
Exemple du Médiator retiré du marché en novembre 2009 car le nombre de cas de valvulopathies cardiaques était anormalement élevé.

4. Interventions chirurgicales

En France, environ 13 000 actes de chirurgie de l’obésité, aussi appelée chirurgie bariatrique, sont pratiqués annuellement.
La chirurgie s’adresse à un adulte majeur, ayant un IMC supérieur à 40 ou un IMC supérieur à 35 avec des pathologies associées comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, le syndrome des apnées du sommeil ou des troubles fonctionnels articulaires.
La personne souhaitant une chirurgie doit avoir eu en première intention un parcours de soins nutritionnel, diététique et psycho-thérapeutique pendant une période pouvant aller de 6 à 12 mois minimum.
Si la chirurgie permet de perdre du poids durablement, la réussite repose essentiellement sur l’adhésion active du patient qui devra changer son comportement alimentaire et améliorer son hygiène de vie.
L’intervention chirurgicale peut entraîner des complications et des difficultés au quotidien, même longtemps après l’intervention.

Exemple d’intervention :

  • Anneau gastrique : consiste à diminuer le volume de l’estomac et ralentir le passage des aliments
  • Sleeve gastrectomie : consiste à retirer environ les 2/3 de l’estomac et principalement la partie contenant les cellules sécrétant la ghréline (hormone stimulant l’appétit)
  • Bypass gastrique : permet de diminuer à la fois la quantité d’aliments ingérés puisque la taille de l’estomac est réduite, et l’assimilation de ces aliments par l’organisme, grâce à un « court-circuit » d’une partie de l’estomac et de l’intestin. Les aliments vont directement dans la partie de l’intestin grêle et sont donc assimilés en moindres quantités
  • Chirurgie esthétique : vise à réduire les amas de tissus adipeux

 5. La prévention

  • Adopter un régime associé à une activité physique
  • Promouvoir l’allaitement
  • Réduire les occasions de consommer en retirant les distributeurs de produits alimentaires des établissements scolaires
  • Taxe sur les produits sucrées
  • Construction de pistes cyclables dans de nombreuses villes
  • Modifier les comportements alimentaires par une éducation dès le plus jeune âge (« la semaine du goût », atelier cuisine…)
  • Obliger les fabricants à afficher clairement les apports nutritionnels sur les emballages et à diminuer les taux de glucides, de lipides et de sel
  • Courbe de poids permettant de repérer les enfants qui ont un risque élevé d’obésité

6. Mesure de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation sur la santé)

➡ Le site manger bouger 
➡ Programme national pour l’alimentation (PNA)
➡ Plan national santé environnement (PNSE 2015 – 2019)
➡ Programme national alimentation insertion (PAI)
➡ Le Plan obésité 2010-2013, 4 objectifs :
– Améliorer l’offre de soins et promouvoir le dépistage chez l’enfant et chez l’adulte
– Mobiliser les partenaires de la prévention, agir sur l’environnement et promouvoir l’activité physique
– Prendre en compte les vulnérabilités et lutter contre les discriminations
– Investissement dans la recherche
➡ Programme national nutrition santé (PNNS) 2011-2015 :
A télécharger ici
 PNNS 2011-2015
– Action sur l’information et l’éducation nutritionnelle
– La promotion de l’allaitement maternel
– Dépistage des troubles nutritionnels

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Invité
al

je me permet de vous contacter car vous avez mis seulement gastrectomie mais en réalité il s’agit d’une Sleeve gastrectomie et quasiment tout les médecins emploi seulement le mots sleeve.
cordialement

Yo
Invité
Yo

Quand je parle d’arrivée je veux dire qui fait parti des grande crises

Yo
Invité
Yo

Bonjour excuse moi sur la partie Crise sanitaire. .tu Parle du Médiator qui est arrivé en 2010 et la tu annonce quel est retiré du Marché en 2009 pourrais tu m’expliquer stp ..c’est peut être moi qui est mal compris la parti « Crise Sanitaire ».

Et merci pour ce blog c’est super et bien fait sa m’aide beaucoup.

Su
Invité
Su

Bonjour,
dans la prévention: « Obliger …… diminuer les taux de glucoses…. »
Ce n´est pas le taux de glucide qu´il faudrait de diminuer?
Merci